Discours du Président de l'Association Alsace Etats-Unis pour les 150 ans du Consulat Américain à Strasbourg
Madame le Consul Général,
Mesdames et Messieurs les anciens Consuls,
Cher Amis,
C’est avec joie et fierté que notre Association s’associe à cette célébration des 150 ans de présence du Consulat à Strasbourg et, tout particulièrement, à cette sympathique rencontre avec quelques unes des personnalités exceptionnelles qui vous ont précédée dans vos fonctions. Nous leur disons notre fidèle amitié.
Voilà 40 ans très exactement, puisqu’elle est née l’année du bicentenaire en 1976, que notre Association agit pour l’amitié entre nos deux peuples, et qu’elle essaye d’œuvrer au côté du Consulat pour une présence plus forte de votre pays dans la vie alsacienne.
Nous sommes environ 500 personnes qui participons à un ensemble d’activités destinées à mieux connaître et comprendre votre pays et à en partager une partie de son mode de vie et de ses pratiques.
Par exemple, en dehors de la célébration de l’Indépendence Day, que nous avons eu le bonheur de partager avec vous ici même, notre deux plus grandes rencontres sont tous les ans le Thanksgiving et lorsque l’événement se produit, ce sera le cas cette année, la nuit des élections américaines.
On peut se demander à quoi tient cette attirance particulière de l’Alsace pour votre pays ? En fait, c’est une vieille histoire et le peuple alsacien est souvent surprenant. Le grand Voltaire disait de nous « ils sont à moitié français, à moitié allemands, et totalement iroquois ». Une manière pour lui, de dire que les Alsaciens sont quelquefois surprenants. L’affinité naturelle entre les Alsaciens et les Américains est probablement de cet ordre. Elle a aussi quelques fondements historiques : les Amish sont partis d’ici ; il y a eu au 19e siècle un important mouvement migratoire vers les Etats-Unis ; et nous connaissons tous l’histoire de cette petite enclave texane Castroville, où l’on entend encore parler l’alsacien. Dans l’histoire plus récente, on trouve d’autres raisons pour expliquer le lien fort qui unit nos deux peuples : les Alsaciens n’ont pas oublié le sacrifice des soldats américains pour libérer à deux reprises notre pays au siècle dernier.
Mais ce qui contribue surtout à nous rapprocher, et c’est le sens de notre association, c’est un certain nombre de valeurs humaines communes, et notre sens partagé des droits de l’Homme, de la démocratie, de la fraternité et de la liberté. C’est sur ce plan qu’il faut mettre les nombreux courants d’amitié, tels le jumelage Boston/Strasbourg (je rentre de Boston avec R. Ries pour relancer ce jumelage), ou celui de Colmar avec Princeton, et aussi l’inoubliable mobilisation autour du Maire Marcel Rudloff, lorsqu’en 1987 la présence du Consulat Général à Strasbourg était menacée.
Les Consuls se suivent et partent ; nous, nous restons, vous-même, Amy, et vos successeurs, pourront toujours compter sur nous pour aider et servir votre pays.
Francis HIRN
Strasbourg, le 26 avril 2016
En complément voir les deux articles déjà publiés sur ce site : "Commémoration du 150ième anniversaire de la création d’un Consulat Américain à Strasbourg" et "Le premier drapeau américain à Strasbourg en 1866" cliquez ici